Voici une liste, non exhaustive :
- Le lutrin sur lequel repose le livre et le pupitre sur lequel on écrit ;
- Un tapis de table de couleur verte pour reposer la vue dont la fatigue oculaire est grande :
- La corne-encrier de bovidé fichée dans le pupitre. Elle contient l'encre noire (on dira son enke plain cornet). Parfois, il y a plusieurs cornes pour les encres de couleurs, rouge, vert, jaune ou bleu. Il existait un métier d'encrière ou d'encrier pour celle ou celui qui fabriquait l'encre. Parfois, une éponge ou de la gaze pouvait être glissée dans l'encrier pour imbiber l'encre et ainsi permettre de ne prendre que ce qu'il faut de cette encre sur la plume. On pouvait mettre aussi l'encre dans une ampoulette de verre (une petite fiole) ou dans une burette (fiole à une anse). Un produit, une sorte de sable, pouvait être saupoudré sur l'écriture encore fraîche. ;
- La plume d'oie (ou éventuellement de cygne) et le canivet pour tailler la plume (on dira quenivet a trencier pennes - plumes-), le tout pouvant être mis dans un calemart, l'étui à plumes. Il y a en tout six types de canivets aux formes différentes. Le calame, un roseau taillé, était aussi utilisé au début du Moyen Âge ;
- Le papyrus, le parchemin, le papier étaient utilisés au Moyen Âge, mais c'est bien sûr la peau animale qui domine durant toute cette période. Le vélin et autres petits morts-nés étaient très prisés pour leur finesse et leur blancheur (on trouve des peaux appelées parchemins davoirtons -petits avortés-, des veeslins, des chevrotins et des froncines -agneaux morts nés-) ;
- La tablette de cire et son stylet ou greffe, plus éventuellement la boîte ou l'étui à stylets que l'on appelle greffier ;
- L'instrument en fer que l'on appelle rasorium ou novaculum en latin, pour débarrasser le parchemin de ses impuretés ;
- La pierre ponce utilisée pour égaler la surface du parchemin ;
- Un mélange de gomme sandaraque et de coquilles d'oeuf pour préparer la surface du parchemin au travail de calligraphie (est recommandé pour les parchemins gras) ; on étalait ce vernice avec un pied de lièvre ;
- La mine de plomb et la règle d'acier (et éventuellement un compas en laiton) pour tracer la réglure (la portée dirions-nous maintenant), ou bien une encre rose ou noire pour le tracé ;
- Une lymette pour polir les livres.
On ajoutera des bésicles et un miroir, autre moyen de se reposer la vue.
Vous pouvez lire une bibliographie sur les instruments du scribe : http://arhpee.typepad.com/enluminure/2013/09/bibliographie-des-instruments-du-scribe.html
Et pour les outils du scribe, vous pouvez visiter : http://arhpee.typepad.com/enluminure/outils-professionnels-scribe/